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Sommaire

I. LES BOULEVERSEMENTS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX
A. APRÈS UN QUART DE SIÈCLE, LA CROISSANCE RENCONTRE SES LIMITES DÈS LA FIN DES ANNÉES SOIXANTE
1. Les mécanismes économiques de la croissance sont perturbés
2. La dévaluation du dollar exacerbe la révolte du tiers-monde
B. UNE CRISE PARADOXALE COMMENCE EN 1973
1. La crise se caractérise par une stagflation
2. L’échec des solutions keynésiennes conduit à un retour du libéralisme
3. La crise a accéléré les mutations du capitalisme mondial

II. DE PROFONDES ÉVOLUTIONS POLITIQUES ET GÉOPOLITIQUES
A. LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE D’IRAN
1. Un coup d’État favorisé par l’Occident
2. Un nouveau régime qui défie l’Occident
B. LA DÉMOCRATISATION DE L’EUROPE MÉRIDIONALE ET LES ÉLARGISSEMENTS DE LA CEE
C. L’EFFONDREMENT DU BLOC SOVIÉTIQUE ET DE L’URSS
1. 1985-1991 : la « révolution Gorbatchev » et l’implosion de l’Union soviétique
2. 1989-1990 : l’effondrement des démocraties populaires
3. En Chine, « l’économie socialiste de marché »

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Manuel p.206-233

Problématique p.206 + Repères p.208-209- Ce chapitre vise à montrer les conséquences sociales, économiques et géopolitiques des chocs pétroliers (1973 et 1979) qui marquent la fin des Trente Glorieuses dans le cadre d’une crise économique profonde. Il vise aussi à mettre en lumière d’importantes évolutions politiques : le nouvel élan de démocratisation qui entraine la chute des régimes autoritaires grec, portugais et espagnol (1974-1975) puis du bloc soviétique (1991), tandis que la révolution iranienne (1979) marque l’émergence de l’islamisme sur la scène politique et internationale.

Comment les années 1970 et 1980 modifient-elles en profondeur l’ordre mondial ?

I. Les bouleversements économiques et sociaux

A. Après un quart de siècle, la croissance rencontre ses limites dès la fin des années soixante

Cours 1 p.212-213, Paragraphe A p.213. La crise économique- À la fin des Trente Glorieuses, après des années de croissance économique soutenue, la « contestation du système », à son apogée en 1968, prend des formes diverses : contre-culture américaine, « gauchisme », tiers-mondisme, maoïsme... Concomitamment, la consommation de masse et la logique productiviste issues de l’ère fordiste-tayloriste sont remises en cause dans les opinions publiques occidentales, et suscite une inquiétude palpable par exemple dans le rapport Limits to growth[1], qui prédit un effondrement de l'économie mondiale pour 2050.

1.     Les mécanismes économiques de la croissance sont perturbés

Au niveau national, dans les pays développés, les tendances inflationnistes sont de plus en plus difficiles à combattre. Au niveau mondial l'inflation est entretenue par la surabondance des dollars[2].

Le 15 août 1971, Le président Nixon suspend sans concertation préalable la convertibilité en or du dollar, puis au printemps 1973 les États-Unis renoncent définitivement à la convertibilité et laissent flotter leur monnaie. La disparition du système de Bretton Woods est entérinée en 1976 par les accords de la Jamaïque qui autorisent officiellement le recours au flottement des monnaies.

2.     La dévaluation du dollar exacerbe la révolte du tiers-monde

Doc.4 p.215. L’évolution du prix du baril de pétrole + Carte 1 p.210. Les chocs pétroliers : des crises locales aux répercussions mondiales- Depuis 1959 le prix du baril de pétrole n'a pas varié (2$)[3], mais l'inflation lui a fait perdre la moitié de son pouvoir d'achat. Les pays de l'OPEP -Vocabulaire p.212 réclament donc le contrôle de leurs réserves[4] qui appartiennent à des compagnies internationales et une augmentation des prix : le baril passe à 3$. Mais à la suite de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973[5], les prix sont multipliés par quatre (12$) -doc.1 p.214. Aux origines du premier choc pétrolier.

Le premier choc pétrolier a des effets funestes sur les économies occidentales en situation de dépendance énergétique[6] : ralentissement de l’activité, accélération de l'inflation.

B.    Une crise paradoxale commence en 1973

1.     La crise se caractérise par une stagflation

En moyenne, la croissance baisse de moitié entre 1973 et 1987 (2,5% par an en moyenne dans l'OCDE contre 5% pour la période 1945-1973). Le rythme de la croissance connaît deux phases de régression[7] :

  • en 1974-1975, en liaison avec le premier choc pétrolier,
  • en 1980-1982, après le second choc pétrolier (révolution islamique en Iran)[8] -doc.3 p.215. Le second choc pétrolier (1979).

La stagnation reflète essentiellement la crise du secteur industriel[9] : les secteurs les plus immédiatement touchés sont l'industrie lourde avec le secteur des biens d'équipement, ainsi que les biens de consommation durables (automobiles, gros électroménager...) et le bâtiment. La demande augmente nettement moins vite que pendant les Trente Glorieuses[10].

Ralentie, la croissance ne permet plus de maintenir le plein-emploi. Le chômage qui était de 3,2% entre 1967 et 1973, ce qui n'est pas négligeable, atteint 8,2% pour l'OCDE en 1982[11].

Les conséquences sociales sont moins brutales que durant les années trente, mais la pauvreté et la misère gagnent du terrain malgré les systèmes d'assurance chômage renforcés par diverses mesures d'assistance ont limité les conséquences matérielles de la crise dans de nombreux pays : le problème reste tragique pour les chômeurs en fin de droits ou pour les nouveaux arrivants sur le marché de l'emploi. Le fait majeur est donc l'apparition d'un fossé économique et social entre une partie de la population « toujours riche » et une catégorie de « nouveaux pauvres » qui rencontrent des difficultés insurmontables.

Au niveau international, l'abondance de dollars qui avait entraîné l'inflation mondiale des années soixante est amplifiée par la hausse des matières premières : l'Occident et le tiers-monde non pétrolier doivent emprunter pour financer leur facture énergétique auprès des pays pétroliers qui disposent des liquidités nécessaires. L’économie d'endettement devient une réalité mondiale : l'endettement des États-Unis est passé de 1 600 milliards en 1970 à 11 000 milliards en 1990. Dans le même temps celui du tiers-monde a été multiplié par 15[12].

2.     L’échec des solutions keynésiennes conduit à un retour du libéralisme

Cours 1 p.212-213, Paragraphe B p.213. L’ère du néolibéralisme- Comme dans les années 1930 puis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la relance de l'économie par l'État, solution keynésienne déjà éprouvée, apparaît comme la solution logique. Entreprise entre 1974 et 1976 dans tous les grands pays (augmentation des indemnités de chômage, mesure en faveur de l'investissement...), mais les résultats obtenus sont décevants : la croissance repart mais elle ne réduit pas le chômage, elle aggrave en revanche l'inflation et le déficit du commerce extérieur de la plupart des pays.

Contre les idées de Keynes sur le rôle régulateur de l'État, les économistes néolibéraux -Vocabulaire p.212 + Repère p.209 + Repère p.223 : monétarisme considèrent que le marché est le meilleur régulateur de l'économie. Ils prônent :

  • La libération du marché et la déréglementation[13].
  • La limitation des interventions publiques (réduction des subventions et des prestations gratuites).
  • La privatisation des entreprises et des services publics.

Les économies ainsi réalisées doivent réduire l'endettement public, donc la fiscalité. Ces idées ont été mises en œuvre au cours des années 1980 aux États-Unis par Ronald Reagan (1981-1989) -Biographie p.222 + doc.4 p.223. « Le gouvernement est le problème » + PDP#21. Ronald Reagan et Deng Xiaoping, deux acteurs majeurs d’un nouveau capitalisme, en Grande-Bretagne par Margareth Thatcher (1979-1990) et en France depuis 1986.

Les États-Unis connaissent alors une croissance soutenue[14] qui entraîne le reste du monde capitaliste, mais les excès d’une spéculation désormais hors de contrôle fragilisent l’économie (Cf. le krach boursier de 1987), et les inégalités sociales se creusent (extension de la précarité et de la nouvelle pauvreté). Il apparaît finalement que les résultats sont réels, mais pas à la hauteur des espérances… Les politiques de l'offre ont mis un terme à la forte inflation, mais n'ont pas permis une sortie de crise car le chômage reste très élevé et la croissance relativement faible comparé à la période d'après-guerre durant laquelle le keynésianisme dominait.

3.     La crise a accéléré les mutations du capitalisme mondial

La crise a accru la concurrence internationale par l'ouverture des marchés nationaux. La recherche de la compétitivité est devenue essentielle pour conserver ou développer les parts de marchés. Le système productif mondial entame une profonde mutation :

  • Robotisation et informatisation pour augmenter la productivité et réduire les coûts de main-d'œuvre -d’où l’importance désormais primordiale de la R&D.
  • Évolution du fordisme-taylorisme vers le toyotisme, qui se caractérise par la réduction des stocks en réduisant les délais entre commande et livraison (technique des « flux tendus ») et par la flexibilité de la production pour l'adapter rapidement aux variations quantitatives et qualitatives de la demande.
  • Déploiement par les FTN des pays de la Triade[15] de stratégies globales à l’échelle d’un monde désormais multipolaire : stratégies d’approvisionnement, stratégies de main d’œuvre, stratégies de marché dessinent une nouvelle DIT (NDIT).

La phase actuelle de la mondialisation a commencé…

II. De profondes évolutions politiques et géopolitiques

A. La révolution islamique d’Iran

Cours 1 p.212-213, Paragraphe C2 p.213

1.     Un coup d’État favorisé par l’Occident

À partir de la défaite arabe face à Israël en 1967, on assiste à une résurgence des fondamentalismes religieux -islamisme : vocabulaire p.212 + Repère p.209 au Moyen-Orient. Les États-Unis y voient une opportunité pour renforcer le containment[16], et alors que le régime du shah ou chah -Vocabulaire p.212 d'Iran vacille en 1979, ils favorisent la prise de pouvoir en Iran par des religieux -Repère p.219. Chiisme et sunnisme. La crainte est trop grande de voir la coalition des partis de gauche, en particulier le puissant Parti communiste (Toudeh) -doc.1 p.218. L’Iran victime de l’Occident, prendre le pouvoir. Tiré de son exil irakien et installé à Paris, l’ayatollah -Vocabulaire p.212 Khomeiny jouira d’un fort soutien occidental pour s'affirmer comme chef charismatique de l'opposition iranienne. Lorsque le shah d'Iran abandonne le pouvoir à son premier ministre (1978), l’ayatollah est ramené de Paris à Téhéran le 1er février 1979, dans un avion spécialement affrété par le gouvernement français, qui le traite comme un véritable chef d'État.

2.     Un nouveau régime qui défie l’Occident

Mais sitôt installé, le nouveau régime entre alors dans une surenchère islamique à l’échelle internationale -doc.3 p.218. L’Iran en tête du « front islamique » + doc.4 p.219. Affiche de propagande iranienne et dans un rejet du modèle occidental que les États-Unis ne semblaient pas avoir prévus[17]. L’ayatollah Khomeiny fonde la République islamique d’Iran, dont il devient le « Guide Suprême » : placé au-dessus du président de la République, il est assisté d’un Conseil qui vérifie la compatibilité des lois avec la charia -Vocabulaire p.212 + doc.2 p.218. « L’islam, rien que l’islam » + doc.5 p.219. Une nouvelle idéologie révolutionnaire.

B.    La démocratisation de l’Europe méridionale et les élargissements de la CEE

Cours 1 p.212-213, Paragraphe C1 p.213- Les trois derniers régimes autoritaires d’Europe occidentale entament une transition démocratique :

  • En 1974, Konstantinos Karamanlis devient Premier ministre de la Grèce : il restaure ainsi la démocratie après sept années de régime militaire (« régime des colonels »).
  • La même année au Portugal, les militaires qui refusent de poursuivre les guerres de décolonisation[18] renversent la dictature instaurée en 1932 par António de Oliveira Salazar : c’est la « révolution des œillets » -doc.1 p.216. La « révolution des œillets » au Portugal.
  • Enfin, en Espagne en 1975, la mort du dictateur Franco permet après 38 ans de dictature aussi à l’Espagne d’engager une transition démocratique, conduite par le jeune roi Juan Carlos Ier.

Tableau p.213. La transition démocratique… Convertis à la démocratie libérale à économie de marché, la CEE intègre la Grèce (1981), puis le Portugal et l’Espagne (1986) -doc.2 p.216. Un soutien à la transition démocratique en Espagne + doc.3 p.217. Trois candidats à l’Europe + doc.4 p.217. Les difficultés de l’élargissement pour la CEE. Des six États fondateurs de 1957, auxquels s’étaient déjà ajoutés le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni (1973), la CEE atteint au terme de ces élargissements successifs le nombre de 12 membres (« Europe des 12 »)

C.    L’effondrement du bloc soviétique et de l’URSS

Cours 2 p.220-221. Le monde communiste entre réforme et effondrement + Carte 2 p.211. Le bloc de l’Est des années 1980 à 1991 : la fin du communisme en Europe + Dossier p.226-227.

  1.     1985-1991 : la « révolution Gorbatchev » et l’implosion de l’Union soviétique

À la mort de Staline, le régime soviétique connaît des transformations radicales, et son caractère totalitaire s’érode largement. Pour autant, ce n’est qu’avec les réformes entreprises par Mikhaïl Gorbatchev à partir de 1985 que l’Union soviétique se débarrasse des dernières scories du stalinisme… avant de disparaître. Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev est élu secrétaire général du Parti communiste soviétique. La perestroïka (restructuration) et la glasnost (transparence) -Repères p.221 + doc.2 p.226. Gorbatchev et la perestroïka affectent tous les aspects de l'État et de la société soviétiques par des réformes :

  • économiques : aux côtés des entreprises d’État et des coopératives, le développement d’un secteur privé est encouragé ;
  • politiques : premières élections libres en mars 1989.

L'Union soviétique, en plus des difficultés qu’elle éprouve dans sa politique extérieure (course aux armements, guerre d’Afghanistan[19]…) est aussitôt confrontée à une double crise, économique et politique. En effet, les réformes déstabilisent le pays : la désorganisation[20] et les pénuries s’aggravent, amplifiant le mécontentement populaire -doc.1 p.226. Les dernières années de l’URSS. Gorbatchev est pris entre les feux des réformateurs et des conservateurs, ces derniers tentant même de le renverser en août 1991.

L’Union soviétique implose -doc.3 p.227. Les tensions entre nationalités au sein de l’URSS : tour à tour, les Républiques proclament leur souveraineté[21]. Les présidents de Russie, Ukraine et Biélorussie s'entendent pour créer une Communauté d'États Indépendants (CEI), à laquelle toutes les autres Républiques adhèrent[22] -doc.5 p.227. Le départ des républiques de l’URSS. Isolé et privé de tous ses pouvoirs, Gorbatchev donne sa démission le 25 décembre 1991.

2.     1989-1990 : l’effondrement des démocraties populaires

Auparavant, les régimes communistes d’Europe centrale et orientale avaient dû céder à la poussée démocratique : en effet l’Union soviétique de Gorbatchev se refuse désormais à intervenir comme ce fut autrefois le cas en Hongrie (Budapest, 1956) et en Tchécoslovaquie (Prague,1968), et les élections libres obtenues par des manifestations répétées les populations manifestent contre les régimes communistes et obtiennent des élections libres, qui chassent les gouvernements communistes du pouvoir en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Bulgarie, en Roumanie -doc.4 p.227. La fin du communisme en Roumanie et en Hongrie. La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989 -PDP#22. L’année 1989 dans le monde, précipite la disparition du bloc soviétique, dont les États entament alors une lente et incertaine transition vers la démocratie libérale à économie de marché.

3.     En Chine, « l’économie socialiste de marché »

La politique des réformes économiques se traduit, dans les années 1980, par l’installation progressive d’une économie de marché : pour qualifier ce nouveau système économique, Deng Xiaoping -Biographie p.222 invente le concept de « socialisme de marché » -Repère p.209 + Vocabulaire p.220 + doc.1 p.222. Une « révolution socialiste » + doc.2 p.222. Le socialisme de marché vu par Plantu + PDP#21. Ronald Reagan et Deng Xiaoping, deux acteurs majeurs d’un nouveau capitalisme.

L'ouverture aux investissements étrangers est dans un premier temps limitée aux Zones économiques spéciales (ZES) -Vocabulaire p.220, où des conditions très favorables sont offertes pour attirer technologies et capitaux[23]. La Chine connaît alors une forte croissance[24], portée par une industrie de biens de consommation[25] destinés à l’exportation qui emploie une main-d’œuvre bon marché, abondante et docile[26].

En 1989, les étudiants prennent la tête d’un mouvement contestataire et réclament une démocratisation politique. L’expression la plus symbolique du mouvement est l'occupation, à la mi-avril 1989, de la place Tiananmen, au cœur de Pékin, à côté des principaux centres du pouvoir -Photo p.207. Après quelques semaines, le mouvement est réprimé dans un bain de sang (1800 morts) par l'armée durant la nuit du 3 au 4 juin. S’ensuit une reprise en main radicale de la société, qui représente un moment décisif : si les réformes économiques se poursuivent, il n'est pas question de concéder des libertés politiques. En fait, le PCC fait un pari (gagnant jusqu'à présent) : la prospérité, fruit d'une accélération des réformes, contribue à minimiser l'expression des mécontentements. Par ailleurs, il reprend la main en matière de propagande en abandonnant la rhétorique révolutionnaire au profit du nationalisme -PDP#22. L’année 1989 dans le monde.

Conclusion

Révisions p.228-229

Sujets bac p.230-233


[1] Connu également sous le nom de Rapport Meadows (1972).

[2] Nous l’avons vu, forts de privilèges que leur confèrent les accords de Bretton Woods (juillet 1944), les États-Unis exportent des capitaux, aident certains régimes, entretiennent un très coûteux appareil militaire en Europe et en Asie, et soldent leur déficit en faisant « marcher la planche à billets ».

[3] 1 baril = 159 litres de pétrole brut.

[4] Les premières nationalisations interviennent en 1971 (Algérie, Libye, Irak).

[5] Les États membres de l’OPEP prétendent ainsi sanctionner l’Occident pour sa complaisance avec Israël. On s’accorde généralement à considérer que c’est essentiellement un prétexte pour réaliser une forte augmentation des prix...

[6] De 1950 à 1973, la consommation d'énergie a été multipliée par trois et le pétrole importé en presque totalité au Japon et en Europe en représente généralement plus des deux tiers.

[7] Ces deux moments de récession sont encadrés par des phases de timide reprise, toutefois plus lente qu'auparavant (+4% entre 1976 et 1979 ; 3,5% de 1983 à 1990 ; mais 4,5% entre 1986 et 1990)

[8] En 1980, le prix du baril atteint 32$.

[9] La croissance industrielle tombe de 5,5% entre 1960 et 1973 à -0,7% en 1979-1982.

[10] La croissance du commerce mondial passe de 8,5% par an entre 1960 et 1970 à 3% entre 1980 et 1987.

[11] 11 et 13% aux États-Unis et en Grande-Bretagne, 10% en France en 1984, mais 2,5% seulement au Japon.

[12] Cf. crise de la dette du tiers-monde (1982)

[13] Allègement des normes : libre circulation des capitaux (fin du contrôle des changes),

[14] Plus de 3% l'an entre 1983 et 1997.

[15] La Triade, théorisée en 1985 par l’économiste Japonais Kenichi Ohmae, est constituée des trois pôles alors dominants de l’économie mondiale : Japon, CEE, États-Unis.

[16] Ainsi, ils encouragent l'Arabie Saoudite à mobiliser l'islam dans la lutte contre l'influence de l'Union soviétique. D’où la fondation, en 1969 à La Mecque, de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). La dictature militaire islamique pakistanaise, sera, aux côtés de l'Arabie Saoudite, le pilier de cette organisation. Un peu partout, les mouvements intégristes sont financés et des subsides sont versés par l'Arabie Saoudite, le Koweït ou le Qatar aux États suivant cette voie.

[17] Cf. la prise d’otages de l’Ambassade des États-Unis à Téhéran (novembre 1979-janvier 1981)

[18] Des mouvements indépendantistes dans les colonies africaines du Portugal (Angola, Mozambique, Cap-Vert, Sao-Tomé-Et-Principe et Guinée-Bissau) s’étaient déclarés et le Portugal de Salazar entendait conserver son Empire par la force.

[19] En décembre 1979, l’armée soviétique intervient en Afghanistan pour y défendre le parti communiste au pouvoir depuis 1978 et confronté à une opposition islamiste, favorisée par la proximité de l’Iran. L’invasion soviétique se heurte à la résistance des moudjahidin -Vocabulaire p.220. Soutenu par la CIA et les pétromonarchies du Golfe, l’islamisme djihadiste afghan aboutira plus tard à la prise du pouvoir par les Talibans (1996) et à l’essor de l’organisation terroriste Al Qaïda.

[20] On peut en voir dans la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986) le symptôme le plus spectaculaire.

[21] Cf. indépendance de la Géorgie (avril 1991) des pays Baltes -Estonie, Lettonie, Lituanie-, de la Moldavie de l'Azerbaïdjan, de la Kirghizie et de l'Ouzbékistan (août 1991), de l'Ukraine (décembre 1991).

[22] La CEI est créée le 8 décembre à Minsk (Russie-Biélorussie-Ukraine), puis élargie à Alma-Alta, le 21 décembre 1991.

[23] NB : un part importante des investissements réalisés en Chine proviennent de Hong Kong, de Taïwan et des Chinois d'outre-mer.

[24] NB : une partie de l'essor économique de cette époque constitue un rattrapage des années de la Révolution culturelle.

[25] Dans un premier temps, il s’agit de biens courants destinés à l’exportation ; la « montée en gamme » sera postérieure.

[26] Il n'est bien sûr pas question de syndicats indépendants…

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