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Sommaire

I. UN RÉGIME, UN PROJET POLITIQUE POUR LA NATION FRANÇAISE (QUESTION OBLIGATOIRE)
A. L’affirmation du projet républicain (1870-1914)
1. La fondation de la République
2. L’affirmation d’une culture républicaine
3. Des contestations
B. La fondation d’un Empire colonial
1. La conquête coloniale
2. L'empire colonial français

II. VIVRE À ALGER AU DÉBUT DU XXème SIÈCLE (SUJET D’ÉTUDE AU CHOIX)

Manuel p.90-125

I. Un régime, un projet politique pour la nation française (question obligatoire)

Repères p.90-91

PROBLÉMATIQUE- Comment la Troisième République regroupe-t-elle les Français autour d’un projet politique commun ? Comment la France construit-elle un vaste empire colonial ?

[NOTIONS- Démocratie. République. Libertés fondamentales. Laïcité. Antisémitisme. Colonisation. Société coloniale.]

A.    L’affirmation du projet républicain (1870-1914)

1.     La fondation de la République

Dès ses débuts, la Troisième République rencontre des difficultés (1870-1871 est une « année terrible » selon Victor Hugo). Née de la défaite contre l'Allemagne, qui entraîne la perte de l'Alsace-Moselle, elle fait face à l'insurrection de la Commune de Paris : dirigé par une majorité monarchiste, le pouvoir républicain l’écrase lors de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871). Mais progressivement, le risque d’une restauration monarchique s’éloigne, ce qui conduit à l’adoption d’une Constitution en 1875 -Doc.2 p.94. La IIIe République, une démocratie parlementaire.

2.     L’affirmation d’une culture républicaine

Arrivés au pouvoir (1879), les républicains entreprennent d’enraciner le régime et de gagner le soutien de la nation :

  • En adoptant des symboles (La Marseillaise, le 14 juillet, le drapeau tricolore), en célébrant des héros (Cf. funérailles de Victor Hugo, 1885) nationaux.
  • En s’appuyant sur l’école (adoption des lois scolaires, 1881-1886) et sur l’armée.
  • En garantissant les libertés fondamentales -Notion p.95: vote de lois accordant la liberté de la presse (1881) ou la liberté syndicale (1884) -doc.3 p.94. Les lois sur les libertés fondamentales.

Exercice 1. La Troisième République, une Constitution, une culture

3.     Des contestations

Fragile, la République doit faire face à de nombreux dangers, comme la crise boulangiste (1886-1889) ou les attentats anarchistes (1892-1894), qui se nourrissent de l'antiparlementarisme. L'affaire Dreyfus (1894-1906) menace un instant le régime, opposant les dreyfusards républicains aux antidreyfusards antirépublicains et antisémites -Notion p.99, mais la République sort renforcée de la crise.

De fortes tensions s’expriment également dans la société au sujet de la question sociale, ou encore des rapports entre État et religion, notamment au moment du vote de la loi de 1905, qui consacre le principe de laïcité -Notion p.97.

B.    La fondation d’un Empire colonial

Notions p.101

1. La conquête coloniale

L'expansion coloniale ne fait pas l’unanimité au début de la Troisième République, mais elle répond en France à une volonté politique de compensation de la défaite de 1871, ainsi qu’à des intérêts économiques et à des ambitions scientifiques.

La conquête coloniale française se fait par les armes et se heurte à des résistances durables, notamment en Algérie ou en Indochine. Malgré la conférence de Berlin (1884-1885) qui tente d'organiser pacifiquement le partage de l'Afrique, elle se heurte également à la rivalité des autres puissances européennes, par exemple à Fachoda en 1898 face au Royaume-Uni et au Maroc en 1905 et 1911 face à l'Allemagne.

2. L'empire colonial français

La France est devenue en 1914 le deuxième empire colonial mondial (10,6 millions de km², 55 millions d’habitants). La société coloniale qu’elle organise est fondée sur une domination politique et juridique des colonisés, sur l’accaparement de leurs ressources, voire sur le travail forcé.

La domination coloniale est justifiée par la « mission civilisatrice » de la France, elle-même fondée sur le racisme scientifique. Cette théorie vient justifier l'inégalité de statut et de traitement des peuples soumis, alors que la République défend en métropole l'application des droits de l'homme.

II. Vivre à Alger au début du XXe siècle (Sujet d’étude au choix)

Alger, centre administratif, économique et démographique de l’Algérie, compte 130 000 habitants au début du XXe siècle. Elle présente toutes les caractéristiques d’une ville coloniale, aussi bien dans son organisation spatiale que dans sa composition : les Européens et les indigènes (minoritaires) se côtoient dans l’espace public mais vivent séparés dans des quartiers distincts : les Indigènes paupérisés dans la casbah, les Européens dans les nouveaux quartiers. L’administration coloniale impose des règles strictes aux colonisés et n’hésite pas à recourir à la violence pour les soumettre.

Exercice 2. Vivre à Alger au début du XXe siècle

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